FRANCE – Consultation publique : les interdictions d’usage de produits phytopharmaceutiques étendues en 2022
7 juillet 2020FRANCE – ANSES : Covid-19 – Prolongation des modalités temporaires de réception des dossiers
24 juillet 2020Une campagne nationale exploratoire des pesticides (CNEP) menée par l’Anses, l’Ineris et le réseau des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) a été menée de juin 2018 à juin 2019 afin d’obtenir une photographie des substances présentes dans l’air ambiant. Les 75 substances ciblées entrent, selon le cas, dans la composition de produits phytopharmaceutiques, de produits biocides, de médicaments vétérinaires et antiparasitaires à usage humain. L’Anses les avaient priorisées sur la base de leurs caractéristiques de danger et de critères d’utilisation, d’émission et de persistance dans l’air.
L’Anses vient de publier un premier travail d’interprétation sanitaire des résultats de la campagne. Il s’agit d’une première étape d’exploitation des résultats en vue de formuler une proposition de surveillance nationale pérenne des pesticides dans l’air dans les prochains mois.
Au vu des connaissances actuelles, les résultats ne mettent pas en évidence de problématique sanitaire forte associée à l’exposition de la population générale via l’air extérieur.
Sur les 70 substances effectivement retrouvées dans l’air extérieur, l’Anses identifie 32 substances nécessitant un examen approfondi en vue de leur éventuelle intégration dans la surveillance nationale des pesticides dans l’air : Deltaméthrine, Diuron, Epoxiconazole, Etofenprox, Fénarimol, Iprodione, Lindane, Linuron, Métribuzine, Myclobutanil, Pentachlorophénol, Phosmet, Perméthrine, 2,4-D, Boscalid, Chlorothalonil, Chlorpropham, Chlorpyriphos-éthyl, Cyprodinil, Fenpropidine, Fluazinam, Folpel, Glyphosate, Métazachlore, Oxadiazon, Pendiméthaline, Propyzamide, Pyriméthanil, S-métolachlore, Spiroxamine, Tébuconazole, Triallate.
Parmi ces 32 substances, les neuf substances soulignées ci-dessus sont interdites et feront l’objet d’un examen approfondi de la part de l’Anses. La priorité sera donnée au lindane, considéré comme une des substances les plus dangereuses (avec des effets cancérogènes, et/ou reprotoxique et/ou perturbateur endocrinien avérés), et quantifié dans près de 80% des échantillons analysés, alors même que cette substance est interdite en France depuis de nombreuses années.
Pour les autres substances prioritaires qui elles, sont aujourd’hui autorisées, un travail complémentaire d’expertise sera prochainement engagé.
A télécharger :
– Communiqué de presse du 2 juillet 2020
– Rapport sur l’exploitation des données (INERIS)
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Crédit photo : Magdalenalena/pixabay