FRANCE – Consultation publique : Projet d’arrêté relatif à la protection des personnes lors de l’utilisation de produits classés CMR 2
30 novembre 2022EUROPE – COM : Proposition de révision du règlement CLP
23 décembre 2022Le puceron vert du pêcher (Myzus persicae) est une espèce polyphage pouvant se nourrir de la sève de plus d’une cinquantaine de plantes différentes. Il peut être à l’origine de dommages importants sur les plantes cultivées, avec notamment la transmission de virus à ces plantes hôtes. Actuellement, le principal moyen de lutte utilisé contre ce ravageur est l’utilisation de produits phytopharmaceutiques de synthèse, mais des résistances à la plupart de ces produits sont apparues.
Une étude menée par des scientifiques du laboratoire de Lyon de l’Anses, en collaboration avec des scientifiques d’Inrae et de l’Université de Montpellier, publiée en mai 2022, a permis une analyse de la diversité et de la structuration génétique de populations de pucerons collectées en France sur pêcher, colza et tabac. Les résultats ont montré une nette différenciation génétique entre les pucerons collectés sur les pêchers et ceux vivant sur le colza et le tabac. Bien qu’il s’agisse toujours de la même espèce de puceron, il y a un flux de gènes limité entre les trois sous-groupes correspondant aux trois cultures. De même, les combinaisons de résistances sont très différentes entre les groupes génétiques. Les pucerons prélevés sur pêchers étaient fréquemment résistants aux néonicotinoïdes alors que les pucerons échantillonnés sur colza et tabac étaient très souvent porteurs d’allèles conférant des résistances aux pyréthrinoïdes et aux carbamates, mais n’étaient pas résistants aux néonicotinoïdes. Les allèles de résistance n’ont donc pas été échangés entre ces groupes génétiques. Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer cette limitation du brassage des gènes, qui pourrait être notamment liée au type de reproduction des pucerons et/ou à leur adaptation aux plantes hôtes.
Cette étude met en évidence l’importance de prendre en compte le paysage agronomique, et en particulier l’espèce de la plante hôte, dans la gestion des phénomènes de résistances aux produits phytopharmaceutiques et plus généralement dans les stratégies de lutte efficaces contre les insectes polyphages.
A télécharger : Host plants and insecticides shape the evolution of genetic and clonal diversity in a major aphid crop pest
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